C’est avec beaucoup d’émotion que j’ai appris ce matin la disparition de Raymond POULIDOR.
Le légendaire rival de Jacques Anquetil, « l’éternel deuxième » du cyclisme, s’est éteint à l’âge de 83 ans. Il était hospitalisé depuis le 8 octobre dernier pour une grosse fatigue.
Retraité depuis la fin des années 70, « Poupou », comme on l’appelait – surnom imaginé par le journaliste Emile Besson, de « L’Humanité » – a souvent été proche de revêtir la tunique jaune sur les Champs-Elysées, toujours trop court de quelques secondes cependant. Coiffé au poteau par Jacques ANQUETIL qui, à la veille de succomber d’un cancer de l’estomac, appela son éternel rival pour lui dire : « Tu te rends compte, t’as vraiment pas de chance, tu vas encore faire deuxième ».
Si cette image d’éternel deuxième sur le Tour de France lui a valu l’amour des Français, son palmarès allait bien au-delà : un Tour d’Espagne (1964), deux classiques avec Milan-San Remo (1961) et la Flèche wallonne (1963), un doublé sur Paris-Nice (1972 et 1973) et au Dauphiné (1966 et 1969).
Originaire du Limousin, Raymond POULIDOR s’exprimait avec cet accent chaleureux qui a largement contribué à son image sympathique.
Que de souvenirs je garderai de lui ! Au-delà de ses exploits sportifs, je me souviendrai avoir déjeuné à sa table, en compagnie d’Alain BOCQUET et en présence également d’un autre champion cycliste, Eddy MERCKX, lors de l’inauguration de la stèle « Jean STABLINSKI » en 2008.