Marie ne tourne pas de spot pour un yaourt au lactobacillus bulgarius et n’a pas été élue miss en Europe de l’Est. Mais elle est l’auteur d’un blog, « un webzine » comme elle dit. Baptisé tout naturellement « Madame Bulgaria », il met en lumière ce pays. Un blog qui a su trouver son public.
Publié dans la Voix du Nord du 20/08/2019
Les thermes près de Varna.
MARLY.
Née en 1983 à Valenciennes dans une famille franco-polonaise, après un bac ES et un master II en droit, Marie travaille dans un cabinet d’avocats puis dans une étude d’huissiers de justice. En 2012, une rencontre change le cours de sa vie. Alexandre, son futur époux, né dans le Nord, est un « globe-trotter », de part ses origines italo-bulgares, ses études aux États-Unis et son activité professionnelle exercée à Londres à l’époque : consultant en stratégie ressources humaines et restructuration des entreprises.
Marie découvre les traditions, rencontre les artisans, goûte à la gastronomie, raconte l’histoire et montre l’art de vivre bulgare.
Avec lui, elle s’oriente vers le secteur des ressources humaines mais découvre avant tout la Bulgarie : « Un pays qui vous prend au cœur et vous retient par l’âme qui s’en dégage. » En septembre 2013, après un mariage civil ici, la cérémonie religieuse rassemble les familles là-bas. La vie du couple se partage dès lors entre les deux pays. En 2016, comme une évidence, elle crée un blog, «Madame Bulgaria », non pour parler de sa vie personnelle mais pour montrer tous les visages de la Bulgarie. Photos, vidéos, adresses utiles alimentent le «webzine » suivi à ce jour par plus de 15 000 visiteurs mensuels. Il a été lancé en langue anglaise pour toucher un plus large public, mais une version française sera opérationnelle en 2020, et sera suivie d’une version en espagnol. Il n’y a pas de sponsors publicitaires, ni d’investisseurs : le blog n’est pas une entreprise à but lucratif mais un site de partage.
Marie prospecte, découvre les traditions, rencontre les artisans, goûte à la gastronomie, raconte l’histoire et montre l’art de vivre bulgare dans son authenticité. Des radios ont déjà manifesté leur intérêt quant à cette petite Française qui parle avec ferveur de cadres paradisiaques propices au tourisme, de l’agriculture sans pesticides, du vin produit ici depuis plus de trois mille ans aussi bon que le vin français, de l’éducation et du fort potentiel économique de son pays de cœur. Les Bulgares expatriés sont eux sensibles au reflet de leur pays d’origine et leurs commentaires évoquent leur envie de s’investir pour cette Bulgarie émergeante, au carrefour entre l’Europe et l’Asie. « Madame Bulgaria », c’est aussi un voyage initiatique idéal avant de se rendre en Bulgarie.