Nicolas a décidé de se rendre au mariage de son frère à Paris depuis Marly, la ville de leur enfance, en courant ou en marchant. Plus de 200 km en quatre jours, du 27 au 30 août, pour apporter un coup de projecteur et une aide financière au Sidaction et à l’association Derrière ce sourire.
PAR MATHIEU LORRIAUX Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. - 13/08/2019
Nicolas, en compagnie d’Éloïse, porteuse du syndrome d’Angelman.
MARLY.
Nicolas Laly, CRS de profession, est en pleine préparation pour le marathon de Berlin. Un lourd programme de cinq à six sorties par semaine sur huit semaines pour appréhender cette épreuve, chacune longue de 15 à 20 km. Cependant, un petit (mais heureux) accroc, vient perturber cette préparation : le mariage de son frère François et de son compagnon Sergi à Paris, le 31 août. Qu’à cela ne tienne, Nicolas rejoindra la capitale… à pied ! Plus de 200 km en quatre jours en alternant course et marche entre la maison d’enfance des deux frères à Marly et la Tour Eiffel. En totale autonomie et sans assistance, bien sûr. « Tant pis pour la préparation, on se lance ! », déclare le coureur, enthousiaste.
Les nuits d’hôtel entre chaque étape ne seront évidemment pas payées grâce à la cagnotte, mais de la poche de Nicolas.
UN COUP DE POUCE EN JUIN DÉJÀ
Nicolas voulait profiter de cet événement très particulier, pour donner un coup de projecteur à deux associations : le Sidaction, qu’on ne présente plus, et Derrière ce sourire, une association lecelloise qui soutient la petite Éloïse, porteuse du syndrome d’Angelman.
En juin 2019, le coureur avait déjà aidé la famille d’Éloïse grâce aux fonds levés pour la première édition de la Brillonnaise, une course organisée par l’association Scarpe Diem, qu’il préside. L’expérience est par ailleurs vouée à être répétée en considérant les retours encourageants et le nombre de participants : près de 900 coureurs se sont confrontés aux parcours de 5 ou 10 km. Les inscriptions pour le parcours enfant avaient alors permis de récolter 100 € pour l’association, « le goût de trop peu » selon Nicolas.
Pour aider encore un peu plus cette famille de Lecelles, où il réside, Nicolas décide de communiquer sur son projet fou afin de récolter encore plus de fonds. Il ouvre une cagnotte en ligne sur la plate-forme Leetchi qu’il appelle « Marly / Paris pour Des Sourires et un Oui » dont la somme reviendra à la fois au Sidaction et à Derrière ce sourire.
Nicolas prendra le départ le 27 août et arrivera le 30 août, tout juste pour le mariage de son frère le lendemain. Première étape entre Marly et Saint-Quentin (65 km), pour aller jusqu’à Compiègne (60 km), puis Senlis (50 km), pour finir au pied de la Tour Eiffel après les 40 derniers kilomètres. Les nuits d’hôtel entre chaque étape ne seront évidemment pas payées grâce à la cagnotte, mais de la poche de Nicolas.
L’association Derrière ce sourire – Syndrome d’Angelman sera aussi mise en avant le 29 décembre prochain pour la deuxième édition de la Corrid’amandinoise, un trail urbain nocturne organisé par le NSAEC, le club d’athlétisme de Saint-Amand où Nicolas est licencié. Un sportif au grand cœur en somme.
Le syndrome d’Angelman
Éloïse est âgée d’un an lorsque ses parents apprennent qu’elle est atteinte du syndrome d’Angelman, une maladie qui se caractérise par un déficit intellectuel et moteur lourd, une absence de langage, des troubles de l’équilibre et du sommeil et de l’épilepsie. Cette famille lecelloise fonde alors l’association Derrière ce sourire, en référence au naturel jovial et aux accès de rire caractéristiques du syndrome. Aujourd’hui âgée d’un peu plus de deux ans, Éloïse pourra marcher, mais de manière tardive grâce à des séances de kiné récurrentes.
L’argent récolté pourra servir à l’achat d’une poussette adaptée au handicap. « Ça nous permettrait de faire des marches en forêt, de sortir avec la famille au complet », explique la maman Amélie. Éloïse pourrait également suivre une thérapie intensive de quinze jours en Espagne.
S’il n’existe pour l’heure pas de traitement pour la maladie, cette thérapie pourrait l’aider à surpasser son handicap moteur. Derrière ce sourire a également pour but de financer la recherche via l’Association française du syndrome d’Angelman. L’événement de Nicolas est une bonne manière de faire connaître cette association et cette maladie encore très méconnue.
Monsieur le Maire, Fabien THIÉMÉ et la Municipalité de Marly aux côtés d'Éloïse et Nicolas :
"M. le Maire et la Municipalité de Marly apportent tout leur soutien à cette initiative humanitaire qui mérite d'être saluée."