Vendredi 29 mars prochain, une délégation de maires des Hauts-de-France ira remettre ses cahiers de doléances au Président de la République. Ce rendez-vous (décalé) est important pour le premier magistrat de Marly qui entend bien s’exprimer sur les revendications des Marlysiens.
Fabien Thiémé : « Je ne vais pas laisser mes convictions au vestiaire ! »
Comme tout acte politique, le momentum choisi est fondamental. Pour le coup, Fabien Thiémé, et son équipe, ont bien senti l’immédiateté nécessaire pour s’emparer de la proposition d’un Grand débat national. « Nous sommes une des premières communes de France à ouvrir ses Cahiers de Doléances dès le 17 décembre dernier », précise Fabien Thiémé. Juste initiative quand on voit certains leaders politiques nationaux qui ont (piteusement) choisi de participer au Grand débat national, sous cette forme inédite sous la 5ème République. Bien couvert médiatiquement par la presse locale, régionale, et nationale, les Cahiers de Doléances de Marly ont bien surfé sur cette dynamique.
« Après une première flotte (500) de doléances parvenues au Sous-Préfet, nous sommes aujourd’hui dans les 700 doléances aujourd’hui. Les cahiers seront ouverts jusqu’au 28 mars 12H à la population. J’espère atteindre les 1 000 témoignages de la colère et de l’espoir pour me rendre à l’Elysée », poursuit Fabien Thiémé.
Dans cette délégation de maires des Hauts-de-France dont Pierre Michel Bernard, le maire d’Anzin, les parlementaires du territoire seront présents également tout comme le Président de la Région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, et le Président du Conseil départemental du Nord, Jean-René Lecerf.
Sur le contenu des Cahiers de Doléances, l’édile de la commune entend bien faire entendre sa voix : « Je ne vais pas laisser mes convictions au vestiaire ! ».
« Le Président de la République doit répondre aux demandes sociales dans ses futures propositions (post Grand débat) », Fabien Thiémé
En toute logique, les aspirations des Marlysiens ne sont pas éloignées de l’écho national. « Les principales thématiques sont la hausse du SMIG, minimum à 1 400 euros net, le rétablissement de l’ISF, la fin de la taxe CSG sur les retraites et la hausse des petites retraites, mais également la baisse de la fiscalité, notamment de la TVA sur les produits alimentaires de première nécessité. Ensuite, l’accès à la santé publique revient beaucoup dans les commentaires, la fin des fermetures de classe dans la ruralité, le rétablissement des services publics comme la Poste dans la ruralité, et la gratuité des transports en commun. Enfin, sur la démocratie participative, la proportionnelle fait son chemin. Par contre, je suis pour le RIC, mais sans remettre en cause aucun acquis (peine de mort, mariage pour tous, IVG), car je suis favorable à tous les moyens de démocratie participative ».
Concernant le mouvement des Gilets Jaunes que Fabien Thiémé a soutenu de manière ostentatoire : « Emmanuel Macron n’a pas pris la mesure de la détresse sociale, vivre dignement, le pouvoir d’achat. Des familles viennent nous dire-On n’y arrive plus- ! Rapidement après le 17 novembre, je me suis dit que ce mouvement était parti pour durer. Moi, je suis pour occuper tous les terrains, cahiers de doléances, Grand débat national, manifestation…mais je condamne fermement toute forme de violence. La porte de sortie est simple ! Le Président de la République doit répondre aux demandes sociales dans ses futures propositions », conclut Fabien Thiémé.
Dans le flot des revendications, la non suppression de la desserte TGV à Valenciennes, soutenu très largement dans l’échiquier politique, fait partie de ces combats à mener, et à gagner !
Article de va-infos.fr publié par Daniel CARLIER le 21 mars 2019.