Ce vendredi à 10h, avait lieu la commémoration du 14 juillet au Monument aux Morts, place du Sergent Blary.
En ce jour de fête nationale française, Monsieur le Maire, le Commissaire central, les membres du Conseil Municipal, les jeunes du Conseil Municipal des Enfants, les représentants des anciens combattants mais également des présidents et représentants d'associations, des Marlysiens se sont retrouvés place du Sergent Blary à Marly.
Retrouvez le discours de Monsieur le Maire, Jean-Noël VERFAILLIE.
Commémorations du 14 juillet 2023
Discours de Jean-Noël VERFAILLIE – Maire de Marly
Marly - 14 juillet 2023
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Monsieur le Commissaire central,
Mesdames, Messieurs les membres du Conseil municipal,
Mesdames, Messieurs les représentants des anciens combattants,
Messieurs les membres de la police municipale,
Mesdames et Messieurs les présidents et représentants d’associations,
Chers Marlysiens, Chers amis,
C’est dans un contexte particulier que nous célébrons notre fête nationale cette année.
Cette phrase d’accroche, je l’ai écrite pour notre cérémonie de 2020 et malheureusement, année après année, je peux toujours l’utiliser pour débuter mon propos.
Avec peut être encore plus de gravité dans mon discours aujourd’hui qu’hier car nous avons remplacé les confinements par les couvre-feux et les attaques russes sur l’Ukraine, si elles n’ont pas cessé, ont été remplacées en haut de l’actualité par les tirs de mortiers sur nos policiers.
Dans chaque commune de France, il est de tradition de fêter le 14 juillet de manière festive et populaire. C’est souvent l’occasion d’un bal, d’un concert ou de feux d’artifice. A Marly, après les festivités du 13 juillet, il est de coutume de défiler le 14 de la place Gabriel Péri jusqu’au monument aux morts.
Cette année, et grâce au travail et à la détermination de mes élus depuis 3 ans, tout notre centre-ville est en travaux et n’a pas rendu possible la tenue de ce programme coutumier. Si des travaux de cette ampleur ne peuvent se faire sans de nombreux désagréments, force est de constater que les entreprises travaillent vite et bien pour épargner les nuisances aux riverains et aux commerçants et surtout les faire durer le moins longtemps possible.
Sans ces travaux, d’une ampleur inédite dans notre ville et, comme beaucoup d’autres Maires dont les villes ont été touchées par ces émeutes urbaines, j’aurais eu à faire un choix douloureux entre le maintien d’un programme de festivités mettant potentiellement en danger ceux venus y assister et, la douloureuse annulation de ces festivités qui pouvait sembler être de la sagesse préventive ou résonner comme un inacceptable renoncement face à des individus qui piétinent notre République, ses valeurs et ne partagent pas notre souhait de faire Nation, tous ensemble, urbains et ruraux, habitants de quartiers résidentiels et de quartiers populaires, jeunes et vieux, catholiques et musulmans, français de longue date ou d’immigration récente.
Faire Nation n’est pas chose facile et s’il est bien une chose que la date de notre fête nationale nous rappelle, c’est bien que de nombreuses épreuves ont dû être surmontées et que beaucoup de sang a coulé dans ce long processus qui nous a permis de construire notre Nation telle que nous la concevons aujourd’hui, de construire notre République telle que nous la vivons aujourd’hui avec ses valeurs d’Egalité, de Fraternité et de Liberté.
Beaucoup réclament cette liberté comme un droit fondamental mais se l’appliquent uniquement individuellement et ne comprennent pas ou prétendent ne pas comprendre que son exercice ne doit pas se faire au détriment de la liberté des autres.
Partout et de tous temps, la condition de l’exercice des libertés individuelles est conditionnée au respect de l’ordre public et à la sécurité. Sans Sécurité, point de Liberté.
Pour pouvoir apprendre, il ne faut pas qu’un centre de formation des apprentis puisse être détruit par des émeutiers ;
Pour pouvoir se divertir, il ne faut pas que des restaurants, des salles de jeux ou de spectacles puissent finir en cendres ;
Pour pouvoir se déplacer, il ne faut pas que des tramways ou des bus soient attaqués, ni des voitures brûlées ;
Pour pouvoir venir en aide à son prochain, il ne faut pas que le local d’une association caritative ou d’un bailleur social puisse être ciblé et brûlé par des délinquants ;
Pour pouvoir dormir en paix, il ne faut pas perdre la vie en demandant à des jeunes de vivre la leur moins bruyamment.
Partout en France, ces évolutions de notre société, cette perte de repères et de valeurs, cette violence, cet ensauvagement, cette décivilisation sont des braises qui couvaient depuis longtemps. Aujourd’hui l’incendie brûle et menace.
S’il peut paraître contenu, ne le pensons pas éteint.
Nous devons trouver collectivement les solutions pour refaire Société, pour refaire Nation. Notre pays a un passé glorieux et doit trouver le chemin pour se construire un avenir qui le sera tout autant. Nous devons vivre ensemble, côte à côte et non pas face à face.
Cela ne se fera pas sans efforts, cela ne se fera pas sans mobiliser toutes les forces vives de notre pays, toutes les bonnes volontés.
Mais je suis sûr que la France n’en manquera pas, que Marly n’en manquera pas.
Vive Marly,
Vive la République et
Vive la France !